Pour le médecin Michel Cymes, le vapotage est une bonne aide au servage tabagique

Figure médiatique connue dans toute la France, Michel Cymes s’est récemment exprimé sur le vapotage au micro de RMC. Que pense ce médecin de la cigarette électronique et de la taxe prévue par l’État sur les produits de vapotage ?

Michel Cymes voit la cigarette électronique comme « une bonne aide au servage tabagique »

Il est l’une des personnalités publiques les plus appréciées des Français(es). Michel Cymes a la particularité d’être un médecin qui anime depuis les années 1990 de multiples émissions, qu’elles soient diffusées à la télévision ou à la radio. Il est régulièrement invité à participer à des débats sur des sujets de santé, comme ce fut dernièrement le cas sur une actualité brûlante : la taxation des produits de vapotage. Un projet de loi qui rentre dans le cadre du plan de finances 2026 du gouvernement qu’il considère comme « incompréhensible ».

En effet, Michel Cymes a détaillé sa position auprès de RMC : « Le vapotage, maintenant on a assez de recul pour savoir que c’est une bonne aide au sevrage tabagique. Ça permet à des gens qui ne peuvent pas arrêter de fumer brutalement pour des raisons psychologiques ou d’addiction physique. Ils ne peuvent pas tout lâcher d’un coup, notamment le geste lui-même. La nicotine qu’il y a à l’intérieur va permettre un sevrage progressif pour libérer notre cerveau des récepteurs de nicotine. »

S’il est pour un encadrement comme le propose la nouvelle ministre de la Santé Catherine Vautrin, il n’est pas pour une augmentation de prix pour un dispositif qu’il considère comme une porte de sortie pour les fumeurs et fumeuses.

Michel Cymes est-il pour la cigarette électronique ?

Si les propos de Michel Cymes se veulent en la faveur de la cigarette électronique comme solution d’aide à l’arrêt du tabac, il reconnait qu’en parallèle, la vapoteuse peut également constituer une porte d’entrée vers le tabac pour les jeunes, à cause des couleurs attrayantes, du design des produits, mais aussi du goût. Il n’a néanmoins pas détaillé s’il est en faveur ou non d’une interdiction des saveurs des e-liquides, comme le demandent certaines associations françaises.

Ce qu’il faut retenir de l’intervention de Michel Cymes, c’est que que le médecin français semble prêt à défendre la vape de tout projet de taxation et qu’il perçoit bel et bien la cigarette électronique comme une aide au sevrage tabagique. En tant que chroniqueur médical, ce n’était la première fois qu’il s’exprimait sur le sujet du vapotage. Il avait notamment animé « Faut-il se méfier de la cigarette électronique ? » lors d’une émission Allo Docteurs sur France 5 en 2013 afin de débunker les idées reçues sur le sujet.

Quels sont les autres médecins qui défendent la vape contre le projet de taxation ?

À noter que Michel Cymes n’est pas le seul médecin qui défend la vape. Suite à la proposition de taxation des e-liquides par le gouvernement, Marion Adler, médecin et tabacologue, est intervenue au micro de France Inter : “C'est une très mauvaise idée. Il faut d'abord que le tabagisme diminue, donc qu'on continue à taxer le tabac bien sûr, parce que c'est un produit qui est à 100% dangereux. On s'aperçoit que la vape est vraiment une aide dans le sevrage tabagique, donc c'est une très mauvaise idée de taxer les produits liés : ça diminuera l'aide et ça fera que certaines personnes retourneront vers le tabac. »

D’autres professionnel(le)s de la santé sont montés au créneau comme Bertrand Dautzenberg, pneumologue, tabacologue et professeur de médecine. Dans une lettre publiée sur le Journal International de Médecine, il a affirmé : « Non à l’interdiction des arômes, non à la taxation aussi longtemps qu’il persiste des fumeurs, car ce serait nuisible à l’objectif très partagé de « fin du tabac » et donc contraire au succès du combat de ma vie. »

Selon l’addictologue Nicolas Simon, taxer les e-liquides ne rime à rien : "C'est comme si vous faisiez une taxe sur la bière sans alcool, je ne vois pas l'intérêt de taxer quelque chose qui peut permettre l'arrêt du tabac, je pense que ça va à l'encontre de la santé publique. ».

À l’heure où sont écrites ces lignes, la pétition pour alerter le gouvernement compte plus de 182 000 signatures.